Découvrez l’exposition en musique

Partez à la rencontre de Paul Andreu et de son œuvre architecturale, à travers un voyage musical. Cette sélection musicale sur mesure, entre morceaux électroniques et organiques, instrumentaux et contemplatifs, vous accompagne pour une immersion de 45min, à travers les notions centrales de son travail : l’élévation, le passage, la transformation, la lumière… Si l’architecture est un acte de poésie, la musique nous offre ici une une approche sensible de l’imaginaire aérien associé aux projets d’aérogares de Paul Andreu, entre la France et l’Asie.

Une sélection musicale réalisée par Sonorium et Drella.


partie 1 : LES AÉROPORTS, UNE FENÊTRE VERS LE CIEL

The Black Dog - Kirk test tones sequence

de 0’00 à 1’39

Nous vous proposons d'embarquer dans ce voyage musical avec un titre actuel, qui évoque un décompte du décollage avant le début de l’exposition. Bonne visite !


PARTIE 2 : AÉROGARE 1 DE ROISSY CHARLES DE GAULLE, UNE ŒUVRE DE FONDATION

Brian Eno - Music for Airport

de 1’39 à 3'30

L’album « Music for airport » de Brian Eno est presque la bande musicale naturelle de cette exposition. Cet album est conçu pour le voyage et l’attente, particulièrement pour ce lieu si particulier dont Paul Andreu dédie une partie de sa vie, l’aéroport.

Air - All I Need 

de 3’30 à 7'5

Ce titre du premier album de Air est spatial et spacieux, comme les volumes que réfléchit Paul Andreu. Il donne l’impression de planer au-dessus des nuages et de se laisser aller à des méditations psychédéliques, avec ses moelleux airbags de guitare. C’est une musique qui nous embarque tout de suite dans le mythe de l’homme volant.


PARTIE 3 : SYNTHÈSE DES ARTS

Soundwalk Collective et Patti Smith - The Song of the Highest Tower, (Kaitlyn Aurélia Smith remix)

de 7’50 à 11'33

Pour refléter la recherche de sens et la formation du groupe de réflexion composé de plusieurs disciplines pour la construction de l’aéroport, la présence dans le mix d’un collectif nous paraissait nécessaire. Soundwalk collective met au centre de sa création l’importance du multidisciplinaire en invitant à chaque album un artiste ou musicien différent (ici Patti Smith), et en examinant des thèmes conceptuels, littéraires ou artistiques. Leur pratique exploite le potentiel narratif du son à travers des médiums tels que les installations artistiques, la danse, la musique et le cinéma.

Miles Davis - The complete in a silent way sessions

de 11’33 à 14'27

Dans ce morceau, Miles Davis fait entrer un instrument très rarement utilisé dans son paysage sonore. Il s’agit de la guitare, jouée par John Mclaughlin. C’est ici aussi le mélange des instruments et des genres qui nous conduit à mettre ce titre en parallèle avec la section. De plus, l’album de Miles Davis date de 1969, ce qui correspond à l’année où Paul Andreu fonde un groupe de réflexion réunissant plusieurs arts.


partie 4 : LA CROISSANCE ORGANIQUE ET LES FLUX

Fleetwood Mac - Albatros

de 14’27 à 17'28

Comme son nom l’indique, ce titre évoque l’oiseau planant. Il correspond au moment de la vie de Paul Andreu où celui-ci s’intéresse à l’organique, au vivant. Il semble donc pertinent d’évoquer l’oiseau.

Egon & Wally Embrace and Say Farewell - Rachel’s Music for Egon Schiele

de 17’28 à 19'5O

Album conçu en hommage à Egon Schiele, il nous rappelle l’importance du dessin, du trait, du croquis, qui est mis à l’honneur dans toute l’exposition. Il procure une sensation organique d’instruments, le piano en suspension offre une place pour la réflexion devant la nature.


PARTIE 5 : PASSAGES

Michel Banabila, Mete Erker- Observatory II – sax version

de 19’50 à 21'05

Ce court morceau évoque le fait de regarder par la fenêtre pendant un vol et de laisser son esprit vagabonder au dessus des nuages, la sensation de laisser derrière soi ce que l’on vient de quitter et de se trouver dans le moment suspendu de la transition. Il pointe également la poésie dans l’œuvre de Paul Andreu, la délicatesse de la finesse de son travail autour du temps qui passe et des formes.

Sven Wunder- Take a Break

de 20’56 à 23'45

Le tourbillon orchestral fourni par Sven Wunder nous plonge directement dans le passage aérien entre deux mondes, dans les tunnels allant d’un terminal à l’autre, ainsi que la sensation d’aller vers l’inconnu de la destination, l’anticipation des possibles, avec le cœur plus léger que la sensation de départ du morceau précédent. Le deuxième temps du voyage, avec une touche désuète de l’aéroport des films des années 60s.


PARTIE 6 : LUMIÈRE ET MATIÈRE

Batry Powr - Varig sur Unity Flute

de 23’40 à 26'57

La compagnie aérienne brésilienne Varig qui relie la France à l’Amérique Latine est associée aux flûtes de la musicienne Batterie Powr, pour nous fournir une sensation de hublot entre les nuages dans un demi sommeil interrompu par la voix réconfortante de l’hôtesse de l’air. Une aviation calme et rassurante, planante par essence.

Cet enregistrement de la compagnie Varig date de 1977, l’année où Paul Andreu reçoit le Grand Prix National de l’Architecture.

Tindersticks - La passerelle

de 26’52 à 29'54

La « transparence obscure » de la vision de la lumière de Paul Andreu, le satiné changeant sur les parois vitrées des structures, il y a une sensation de clair/obscur, ici abordé par le groupe britannique Tindersticks pour la bande originale du film « Nénette et Boni » de Claire Denis.


PARTIE 7 : LA CAVERNE, LE JARDIN, LA FORÊT

Dead Can Dance - Indus

de 29’55 à 31'04

Moment de la carrière de Paul Andreu où son travail devient international en imaginant trois aéroports ambitieux. Le morceau du groupe Dead Can Dance, nous emmène aux origines du mythe de la caverne avec des accents orientaux faisant référence à l’aéroport d’Abu Dhabi construit par l’architecte.


PARTIE 8 : PAYSAGE SYMBOLIQUE

Nicolas Godin - Cité Radieuse

de 31’04 à 34'57

Cet album de Nicolas Godin est une ode à l’architecture à travers lequel les matières, les formes et volumes sont mis à l’honneur. Nous avons la sensation de séquences de paysages et de voir filer le paysage par la fenêtre, de mouvement contemplatif du dehors.


PARTIE 9 : LES LEÇONS DU JAPON

Radiotronica - Planeta Oceano

de 34’57 à 36'26

Ce titre nous emmène dans le centre maritime d’Osaka construit par Paul Andreu mais également dans les sonorités japonaises. On ressent tranquilité et poésie, très probablement comme Andreu lors de ses voyages qui l’ont tant imprégnés.

YMO - Shadow on the ground (water bed)

de 31’04 à 34'57

Yellow Magic Orchestra composé notamment par Ryuichi Sakamoto, nous emmène également dans les sonorités maritimes avec le ruissellement de l’eau mais parle également de la terre, de l’ombre, des éléments. Tant de concepts abordés par la philosophie japonaise.


PARTIE 10 : L’ASIE OU LE RETOUR À LA TERRE

Japancakes - When You Sleep

de 38’47 à 42'50

Japancake reprend l’album « Loveless » de My Bloody Valentine, tout en douceur et en évocation. Ce morceau sonne comme une synthèse du morceau de voyage par excellence, aérien, et plein de promesses. L’album date de 2007, date qui correspond à la fin de la construction de l’Opéra de Pékin.

Floraleda Sacchi - La Strada

de 42’50 à 46'07

Final léger et fleuri, presque optimiste, d’un regard en arrière sur une carrière emprunte de grand projet et de finesse. Il évoque également la musique d’opéra en miroir avec la construction de l’opéra de Pékin. Cette version de la Strada apporte une touche aérienne au morceau, à travers le souffle de la flûte. Cette interprétation récente permet de faire un lien entre l'héritage et le renouveau pour clore ce voyage musical.